2022 ESA Annual Meeting (August 14 - 19)

COS 204-5 Le compagnonnage entre une plante alimentaire (Solanum lycopersicum) et des plantes phytorémédiatrices (Salix discolor, Achillea millefolium, Trifolium repens)

9:00 AM-9:15 AM
513B
Marie-Anne Viau, IRBV;Michel Labrecque, n/a,Institut de recherche en biologie végétale (IRBV);Adrian Paul,Université de Montréal;
Background/Question/Methods

La pollution par les métaux traces constitue une préoccupation majeure en raison des risques de toxicité qu’elle représente pour la faune, la flore et l’environnement en général. D’après le répertoire des terrains contaminés du MDDELCC, le Grand Montréal compte plus de 11 000 sites pollués. Une approche pour l’assainissement de ces terrains est la phytoremédiation, une stratégie qui utilise des plantes pour réduire les concentrations des contaminants in situ. Cependant, une contrainte associée à la végétalisation des sites contaminés est le risque de bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. Une solution serait l’utilisation de polycultures tirant profit de la combinaison d’espèces végétales aux caractéristiques différentes. Dans ce contexte, l’objectif principal de cette étude était de comparer l’accumulation d’éléments traces d’une plante alimentaire (Solanum lycopersicum-tomate cerise) et de plantes « phytorémédiatrices » (Salix discolor-Saule discolor, Achillea millefolium-achillée millefeuille, Trifolium repens-trèfle blanc) lorsque cultivées en compagnonnage sur des sols contaminés.Quinze traitements étaient examinés : cinq assemblages de plantes (tomate cerise seule, tomate cerise/achillée millefeuille, tomate cerise/trèfle blanc/achillée millefeuille, tomate cerise/saule discolor et tomate cerise/saule discolor/trèfle blanc), ainsi que trois sols (technosol à 110 mg Cu kg-1, technosol dopé à 500 mg Cu kg-1 et un sol de jardin non contaminé).

Results/Conclusions

Le compagnonnage avec du trèfle a grandement amélioré les rendements des autres plantes associées (c.-à-d. nombre de fruit et taille des plantes). Cependant, les analyses ont révélé que les compagnonnages étudiés n’ont pas permis de réduire suffisamment les concentrations de Cu dans les fruits pour être sécuritaire à la consommation selon la FDA (4,52 mg Cu kg-1 technosol dopé). Un projet similaire devrait vérifier l’interaction des polycultures dans un plus grand espace (c.-à-d. plein sol), avec une méthode intercalaire et examiner ainsi la compétition interspécifique lorsque les plantes ont accès aux réserves d’eau souterraine.