Mon, Aug 15, 2022: 5:00 PM-6:30 PM
ESA Exhibit Hall
Background/Question/MethodsDans le cadre du projet Engagement du FRQNT, des chercheur(e)s de la communauté Anicipape de Kitcisakik ont joint leurs forces à celles du laboratoire de recherche de Catherine Potvin à McGill afin de développer une méthodologie participative visant à instaurer un système de suivi permanent de la diversité bio-culturelle de sites de portages ancestraux Anicinapek. Bien qu’un nombre croissant d’articles scientifiques incluent les savoirs autochtones et locaux dans leurs analyses, il y a toutefois plusieurs degrés d’inclusion de ces savoirs en recherche, lesquels se limitent souvent à la prise de données ou à la validation des résultats. Afin de placer les savoirs locaux sur le même pied d’égalité que les savoirs scientifiques, il faut maintenant aller plus loin et impliquer les communautés au moment même du développement des questions et de la méthodologie de recherche. Pour le projet Portage, une équipe formée de 3 co-chercheurs locaux et de 2 co-chercheures académiques a fait des entrevues auprès d’ainé(e)s Anicinapek pour mieux comprendre la thématique des portages et leur importance culturelle et écologique. Les co-chercheur(e)s ont également fait quatre semaines d’exploration de méthodes de suivi écologique et de travail terrain en présence d’experts du territoire afin de développer une méthodologie intégralement participative.
Results/ConclusionsNotre démarche de co-création a mené à une approche de suivi innovante incluant la participation des élèves de l’école, la création de 3 modules interactifs sur trois sites de portage ancestraux et la mise en place de bases de données liées à chacun de ces modules. Chaque module présentera le site d’étude, son histoire, sa flore et les récits culturels qui y ont vu jour en plus d’une méthodologie de suivi botanique que les élèves mettront en place. Cette démarche nous a aussi permis d’identifier quatre pratiques nécessaires au succès d’une création de méthodologie participative : 1) Permettre à chaque membre de l’équipe de faire un exercice de réflexivité, 2) Planifier des séances de travail avec comme seul objectif de tester des méthodes, sans la pression de faire de la collecte de données, 3) Prendre le temps et les mesures nécessaires pour construire un lien de confiance entre les co-chercheur(e)s, 4) Explorer les synergies potentielles avec les projets existants dans la communauté. En définitive, la participation de la communauté très tôt dans la démarche de recherche est donc une nouvelle frontière qui s’impose pour développer des outils adaptés, respectueux de la culture locale et répondant pleinement aux enjeux de réconciliation.
Results/ConclusionsNotre démarche de co-création a mené à une approche de suivi innovante incluant la participation des élèves de l’école, la création de 3 modules interactifs sur trois sites de portage ancestraux et la mise en place de bases de données liées à chacun de ces modules. Chaque module présentera le site d’étude, son histoire, sa flore et les récits culturels qui y ont vu jour en plus d’une méthodologie de suivi botanique que les élèves mettront en place. Cette démarche nous a aussi permis d’identifier quatre pratiques nécessaires au succès d’une création de méthodologie participative : 1) Permettre à chaque membre de l’équipe de faire un exercice de réflexivité, 2) Planifier des séances de travail avec comme seul objectif de tester des méthodes, sans la pression de faire de la collecte de données, 3) Prendre le temps et les mesures nécessaires pour construire un lien de confiance entre les co-chercheur(e)s, 4) Explorer les synergies potentielles avec les projets existants dans la communauté. En définitive, la participation de la communauté très tôt dans la démarche de recherche est donc une nouvelle frontière qui s’impose pour développer des outils adaptés, respectueux de la culture locale et répondant pleinement aux enjeux de réconciliation.